Livres en partage – juin 2019
Organisateur : Éric Broquère
Andrée Amavet
Mort d’un personnage de Jean Giono
…en manque de lecture prévue, un soir, je me rabattis sur mes propres possessions et me décidai pour un petit livre de Jean Giono, en souvenir de ma mère qui l’adorait. Je ne l’avais jamais lu (c’est rare : prévention sur ses idées politiques !). Je le feuilletais seulement et tombais sur quelques passages qui me plurent : style très personnel, beauté du verbe, de l’imagination, tout ça sur la mort de sa grand-mère. Je n’étais pas au bout de mes surprises : tout le début du livre évoquait une promenade autour de Notre-dame de la Garde, quartier du Roucas Blanc de mon enfance, que je venais d’effectuer avec ma fille, juste la veille, dans mes anciens lieux charmée des rencontres fortuites. C’était délicieux, à tous les niveaux, présence et lecture !
De la colère, ravages et remèdes de Sénèque
« Un homme fatigué cherche noise »
« Nous pensons devoir être inviolable ; chacun de nous a l’âme d’un roi, il veut exercer le pouvoir et refuse que les autres en aient sur lui ».
Sénèque n’était pas un philosophe, mais un magistrat situé dans la vie politique près des puissants. Il élaborera un système pédagogique dont s’inspireront Montaigne, Rousseau, Nietzsche…Sur les ordres de Caligula, il se tuera !
Huguette Bailly
Botaniste de Marc Jeanson et Charlotte Fauve
Marc Jeanson a découvert le mystère des plantes dans une bouture. Il veut faire des études supérieures mais on n’enseigne plus la botanique. C’est par une rencontre qu’il entrera à l’Herbier national, plus grand conservatoire au monde.
Il définit le botaniste comme vagabond affectionnant le terrain, les nuages, la boue…Il capture l’instant en même temps que la complexité du vivant, il apprend à voir l’invisible même si un clic enlève la magie. C’est aussi un dynamiteur perpétuel de l’ordonnancement des plantes : classement par noms, puis sexe, puis ADN.
A l’Herbier, il réveille aussi les grands hommes : Linne, Tournefort…
On découvre les grandes explorations et leurs conséquences : enrichissement des connaissances, certes, mais aussi surexploitation par le commerce, plantes devenues ornementales par transformation, guerre de l’opium, début de l’écologie, naissance du mot biodiversité (mot fourre tout alors que peu de gens savent nommer les plantes).
C’est une histoire de la botanique sachant que le soleil deviendra nébuleux et que, peut-être, ce sera la fin des plantes.
Pour compléter : Botanistes voyageurs chez Aubanel.
Prochaine réunion : à l’automne, date à préciser